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Territoire(s) de la danse 2010-2011

Né en 1968 à Ouagadougou, au Burkina Faso, Seydou Boro suit dès 1990 une formation d’acteur au sein de la compagnie de théâtre Feeren, dirigée par Amadou Bourou. Il sera ainsi interprète dès 1991 pour le théâtre, dans Marafootage, d’Amadou Bourou (premier prix au Festival International du théâtre du Bénin), puis dans Œdipe-Roi de Sophocle (mise en scène de Eric Podor). A l'écran, il incarne le rôle titre de Soundjata Keïta, dans Keïta, l'héritage du griot de Dani Kouyaté (primé au festival panafricain du cinéma de Ouagadougou). En 1993, il intègre la compagnie Mathilde Monnier au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Il participe alors aux différentes créations de la compagnie: Pour Antigone, Nuit, Arrêtez arrêtons, arrête, Les lieux de là, Allitérations. En 1992, Seydou Boro rencontre Salia Sanou à l'Ecole des Ensembles Dramatiques de Ouagadougou. Trois ans plus tard en 1995, forts de leur parcours commun au sein de la compagnie Mathilde Monnier, ils fondent la compagnie salia nï seydou avec leur première œuvre Le siècle des fous. Seydou Boro réalise des films documentaires sur la danse créative africaine : La Rencontre. et La Danseuse d’ébène (1er prix du festival Vues d’Afrique 2003). En 2002 il écrit la pièce de théâtre L'Exil dans l'asile. En 2004, il réalise : C'est ça l'Afrique, Visas, Le Cheval, On s'en fou, La fissure, films courts de fiction autour de la danse de 10 à 15 minutes chacun. Il est également co-directeur des Rencontres Chorégraphiques Dialogue de Corps à Ouagadougou, festival biennal dont la sixième édition a eu lieu en décembre 2006, et du Centre de développement chorégraphique La Termitière à Ouagadougou. Pour son travail chorégraphique en France, en Afrique et ailleurs dans le monde, Seydou Boro a été nommé en 2008 Officier des Arts et des Lettres par le Ministère de la culture français, et a reçu en février 2007 le Trophée des Créateurs CulturesFrance. Il a été également élu Artiste de l’année 2003 par l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Le projet de résidence 2010

Salia Sanou et Seydou Boro proposent de tirer les fils de ce qui anime tout leur travail. Un façon de faire tomber les barrières et les représentations quant à la création contemporaine africaine…

Le projet s’articule autour de la capacité à s’emparer du réel environnant comme matière à création. Ainsi, les sons du quotidien ont fait l’objet d’un atelier de captation avec Salia Sanou autour de sa création Dämbe, une recherche autour du langage des signes est menée avec des sourds et des entendants, la dynamique hip hop explorée à travers un atelier de recherche sur la calligraphie arabe, le graf, et le hip hop. Seydou Boro a mené quant à lui un travail autour de la parole en mouvement dans un collège, ou comment un texte peut devenir matière à création. La compagnie a étendu sur le territoire le projet musique et danse pour lequel chacun des chorégraphes a créé Dämbe et Concert d’un homme décousu, ainsi qu’une réflexion autour de la violence développée à travers Poussières de Sang. Une résidence de création au Parc d’Equitation de Tremblay-en-France sera mise en place autour de leur création 2011 Le Tango du Cheval.

• Les projets en milieu scolaire

La Parole en mouvement

Cet atelier de création s’est déroulé sur 20h de pratique avec une classe de 6ème du collège Les Mousseaux à Villepinte (parcours CAC soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis). Les élèves ont préalablement travaillé sur l’écriture d’un texte avec l’enseignant, puis ont développé une recherche gestuelle pour sa mise en mouvement, avec Seydou Boro et un musicien percussionniste. Cet atelier a fait l’objet d’une restitution lors de la soirée dédiée aux projets artistiques menés avec les artistes au Théâtre Louis Aragon.

L’atelier de captation sonore (Seydou Boro avec les élèves du collège les Mousseaux) 

Autour de la mémoire sensorielle et des paysages sonores. Animé par Hughes Germain (sonorisateur du spectacle Dambë) et Salia Sanou, l’atelier s’adressait aux élèves de la classe Modal (module d’accueil en lycée) du Lycée Léonard de Vinci, en partenariat avec la MGI (Mission générale d’Insertion). Devant la difficulté du groupe à s’insérer dans un travail suivi et mettant en jeu le corps, le travail s’est arrêté à mi-parcours.

• Ateliers avec des amateurs

Friche Calligraphie Hip Hop

Atelier de création mêlant danseurs hip hop amateurs et graffeurs, porté par Bénédicth Sene. Restitution les 21 et 22 mai 2010 au Théâtre Louis Aragon.

Master class proposée par Bénédicth Sene

Pour les élèves avancées du conservatoire de Roissy-en-France, les élèves du centre de danse du Galion, et les élèves du conservatoire de Livry-Gargan, autour de la thématique du groupe en lien avec Poussières de Sang.

• Atelier pour des publics spécifiques

Atelier langage des signes : en partenariat avec l’institut des sourds Léopold Bellan, Bénédicth Sene propose un travail de création entre la danse et le langage des signes.

• Les rencontres autour du travail de la compagnie

Rencontre-discussion avec le comité de Jumelage et la Division des Relations Internationales de la ville de Tremblay, projection du film documentaire sur La Termitière à Ouagadougou. Le 9 février 2010.

Projection de deux films vidéo-danse de Seydou Boro On s’en fou et Le Cheval lors de la Nocturne # 1.

Exposition des photographies d’Antoine Tempé du 5 décembre 2009 au 10 avril 2010.

La diffusion au Théâtre Louis Aragon

C’est-à-dire le 5 décembre 2009 est un solo dansé par Seydou Boro, et montre un homme face à sa nécessité de se raconter en tant que danseur, d’assumer la question de la création contemporaine et du regard que l’on pose sur lui en tant que danseur africain. Bousculant nos attendus et nos représentations, il fouille dans sa mémoire et se présente avec sincérité, loin de la tentation du folklore et de l’exotisme. Un solo aux frontières de la danse et du théâtre, qui mêle ironie, émotion et gravité. Diffusé lors de la Nocturne # 1 avec la création ShowTime de Philippe Ménard.

Poussières de sang le 13 mars 2010 est une pièce puissante et imposante réunissant danseurs et musiciens dans une énergie commune. Une énergie soufflée par les relents de violence qui ont secoué Ougadougou en 2006 et qui ont questionné les chorégraphes jusque dans leur acte de création. Dans un décor de terre, de cendre et de sang, les corps sont mis à mal, opprimés, dévastés. Témoins d’un monde où tout peut basculer en une fraction de seconde, ils disent aussi leur capacité à se relever, à prendre à bras le corps les souffrances et à s’échapper dans la fièvre du collectif.

Dambë le 10 avril 2010 est le tout nouveau solo créé et dansé par Salia Sanou avec la chanteuse ivoirienne Maaté Keita. Pour cette pièce, il joue la carte de la mémoire intime et sensorielle pour plonger le spectateur dans son village natal, avec ses sons, ses images, ses gestes… Véritable récital de vie, cette nouvelle pièce a le parfum de l’enfance, d’un paradis perdu, et des interrogations d’un homme face à la frénésie du monde. Diffusé lors de la Nocturne # 3 avec Paul est mort ? d’Herman Diephuis et Op 24 d’Andrès Marin.

Formes spectaculaires in situ

Programmation de la performance Un Carré-Piste le 2 octobre 2010 au Jardin des Cultures Aimé Césaire. Face à la météo, la performance a dû être rapatriée au Théâtre.

Le projet de résidence 2011

Ce projet prend place dans le cadre d’un accompagnement renouvelé de la compagnie salia nï seydou sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, en lien avec le Centre National de la Danse. En effet, déjà au cœur de « Tremblay, Territoire(s) de la danse » en 2010, la compagnie a pu mener différents projets sur le territoire et montrer les différentes facettes de son travail. Néanmoins, le nouveau projet artistique de Seydou Boro ayant des résonnances particulières sur la ville de Tremblay, le Théâtre Louis Aragon a souhaité poursuivre sa collaboration en accompagnant Le Tango du Cheval jusqu’à son terme, en partenariat avec le Parc d’Equitation Intercommunal du Château Bleu. Ainsi, les projets menés en parallèle à la résidence de création ont tous convergé vers le processus à l’œuvre dans cette nouvelle création.

Autour du Tango du Cheval

  • Parcours de la Culture et l'Art au Collège autour du Tango du Cheval

Avec les 27 élèves d’une classe de 4ème du collège Romain Rolland de Tremblay-en-France. Seydou propose de partager son expérience et son approche du cheval et de la danse avec des jeunes et des adultes. À travers l’observation de l’animal, de ses réactions, de ses changements d’énergie, les élèves se sont laissés traverser par sa personnalité et ont cherché comment se l’approprier dans leur propre corps…. 20h d’atelier de création avec un musicien à mi-temps, restitution au TLA. Visite du Centre Equestre. Visite du CND.

  • Atelier autour du Tango du Cheval pour cavalières et cavaliers adultes

Une autre façon d’appréhender sa pratique du cheval en mêlant les techniques corporelles et en s’immisçant dans un processus artistique. 6h d’atelier avec 3 élèves du centre équestre ont amené les cavaliers n’ayant pas la pratique de la danse dans les mêmes processus de création que les danseuses et danseurs de la compagnie.

La diffusion des pièces de la compagnie

Concert d’un homme décousu : 1 représentation

Le Tango du cheval : 1 représentation

Les temps de résidence de création

Résidence Le Tango du Cheval du 30 mai au 11 juin au centre équestre et sur le plateau.

  • Les projets en milieu scolaire

La Parole en mouvement

Cet atelier de création s’est déroulé sur 20h de pratique avec une classe de 6ème du collège Les Mousseaux à Villepinte (parcours CAC soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis). Les élèves ont préalablement travaillé sur l’écriture d’un texte avec l’enseignant, puis ont développé une recherche gestuelle pour sa mise en mouvement, avec Seydou Boro et un musicien percussionniste. Cet atelier a fait l’objet d’une restitution lors de la soirée dédiée aux projets artistiques menés avec les artistes au Théâtre Louis Aragon.

L’atelier de captation sonore (Seydou Boro avec les élèves du collège les Mousseaux) 

Autour de la mémoire sensorielle et des paysages sonores. Animé par Hughes Germain (sonorisateur du spectacle Dambë) et Salia Sanou, l’atelier s’adressait aux élèves de la classe Modal (module d’accueil en lycée) du Lycée Léonard de Vinci, en partenariat avec la MGI (Mission générale d’Insertion). Devant la difficulté du groupe à s’insérer dans un travail suivi et mettant en jeu le corps, le travail s’est arrêté à mi-parcours.

  • Ateliers avec des amateurs

Friche Calligraphie Hip Hop

Atelier de création mêlant danseurs hip hop amateurs et graffeurs, porté par Bénédicth Sene. Restitution les 21 et 22 mai 2010 au Théâtre Louis Aragon.

Master class proposée par Bénédicth Sene

Pour les élèves avancées du conservatoire de Roissy-en-France, les élèves du centre de danse du Galion, et les élèves du conservatoire de Livry-Gargan, autour de la thématique du groupe en lien avec Poussières de Sang.

  • Atelier pour des publics spécifiques

Atelier langage des signes : en partenariat avec l’institut des sourds Léopold Bellan, Bénédicth Sene propose un travail de création entre la danse et le langage des signes.

  • Les rencontres autour du travail de la compagnie

Rencontre-discussion avec le comité de Jumelage et la Division des Relations Internationales de la ville de Tremblay, projection du film documentaire sur La Termitière à Ouagadougou. Le 9 février 2010.

Projection de deux films vidéo-danse de Seydou Boro On s’en fou et Le Cheval lors de la Nocturne # 1.

Exposition des photographies d’Antoine Tempé du 5 décembre 2009 au 10 avril 2010.