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Ce spectacle de haute volée, qui mélange cirque et fanfare, sera interprété en plein air le dimanche 4 mai, à 17 heures au parc de Tremblay à l’occasion du Bois est à nous.

« OctOpus, ce serait comme un poulpe acrobate qui jouerait en même temps de la musique. Huit membres tentaculaires, fanfarons de surcroît, liés par une tentation ludique de se surprendre. Poétique, lunaire et foutraque, une fanfare arrive et repartira… ou pas ? Ce qui se passe entre les deux, ça on verra. » C’est ainsi que se présentent les musiciens et circassiens du spectacle OctOpus. Ce dernier sera donné le dimanche 4 mai à 17 heures, au parc de Tremblay, dans le cadre du Bois est à nous ; une création, qui mélange avec grand talent, sensibilité et humour, cirque et musique de fanfare, qui sera donc présentée en plein air. 

À cette occasion, nous avons rencontré Olivier Pasquet, le porteur du projet ; il nous explique de manière plus profonde la démarche et les intentions de cette formation vraiment pas comme les autres et qu’il faut à tout prix découvrir.

« Mutualisation des moyens »

Présentez-nous le projet OctOpus

Olivier Pasquet : OctOpus est la septième création de la fanfare Circa Tsuïca ; il s’est créé au cours de l’année 2023 ; il est en tournée depuis un an et demi. Il rassemble huit artistes circassiens-musiciens. Il est porté par le collectif Cheptel Aleïkoum dont fait partie la fanfare depuis ses débuts en 2003. La compagnie est installée depuis 20 ans maintenant à Saint-Agil, petit village du Loir-et-Cher, depuis 20 ans maintenant. 

Vous, Olivier Pasquet, vous êtes porteur du projet ? En quoi cela consiste-t-il ? 

Je suis le représentant du projet avec notre chargé de production. Ensemble, nous avons rédigé un dossier de présentation et recherché des financements pour la création. Nous organisons les prises de décision qui sont le plus souvent possible collectives, c’est-à-dire partagées avec les autres membres du projet. 

Qui êtes-vous ? (Votre parcours ? Votre spécialité ? etc.)

Je me suis formé aux arts du cirque entre 1998 et 2004, au Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne. J’ai participé à la fondation du Cheptel Aleïkoum avec ma promotion en 2003. Je suis porteur/voltigeur, ainsi que batteur dans la compagnie depuis lors. 

Les deux entités Cheptel Aleïkoum et Circa Tsuïca sont différentes. Pouvez-vous nous les présenter et détailler leurs vocations ? 

Le Cheptel Aleïkoum s’est fondé sur un principe de mutualisation de moyens et sur des valeurs d’ouverture et d’équité. Les équipes et les différents projets de spectacles qu’il a hébergés, était dotés de la plus grande autonomie possible. La fanfare Circa Tsuïca est membre du Cheptel depuis ses origines. Il s’agit donc d’un groupe autonome à l’intérieur de la compagnie. La confusion, qu’entraîne l’usage des deux noms, nous pousse maintenant à présenter le projet comme suit : Octopus, spectacle de la fanfare du Cheptel Aleïkoum

Pourquoi et comment vous est venue l'idée d'allier fanfare et évolution circassienne ? 

La fanfare a démarré dans notre groupe comme une activité de loisirs. Puis nous avons progressivement utilisé notre pratique musicale dans nos créations circassiennes. De nouveaux membres ont rejoint la troupe. Certains étaient avant tout musiciens et ont découvert le cirque dans nos projets. Le mélange cirque/musique est devenu notre identité artistique, nous l’appelons le “MuCirque“.

Partout en France et en Europe 

OctOpus tourne-t-il souvent et où ? Connaît-il un bon succès ? 

Octopus réalise une quinzaine de représentations par an depuis sa création. Elles ont eu lieu partout en France et en Europe (Autriche, Suisse, Espagne). C’est un spectacle qui se déplace facilement et que nous espérons voir tourner plus loin que l’Europe comme l’on fait les précédents spectacles de la fanfare. 

Le dimanche 4 mai à 17 heures, au parc de Tremblay, votre spectacle proposé dans le cadre du Bois est à nous sera en plein air. Peut-il être également joué en salle ? Quelle est la différence entre les deux formules ? 

Le spectacle a été créé en salle, c’est-à-dire dans des théâtres avec une magnifique création lumière de Clément Bonin et Lisa Pasquier. Il a malgré tout été pensé depuis le début comme pouvant jouer en extérieur. La scénographie dépouillée permet de s’adapter à différents espaces. De plus, le groupe affectionne la proximité avec le public et fait preuve d’une grande adaptabilité sur la durée. Ainsi, chaque représentation est retravaillée sur place pour s’adapter à l’espace et aux conditions proposées. Nous sommes actuellement en travail sur une version pour le chapiteau qui sera présenté au festival Chalon dans la rue au mois de juillet. 

Quel est le répertoire musical d'OctOpus ? Quelles sont les goûts et influences musicales des différents instrumentistes ? 

La musique du spectacle a été écrite par l’un des membres de la troupe : Rémi Sciuto (Wildmimi, Le Sacre du Tympan, entre autres). On peut résumer les influences musicales du groupe en disant qu’elles se situent entre la musique traditionnelle (particulièrement celle des Balkans) et le jazz. 

Quelle est la part de l'improvisation dans le spectacle ? 

Le spectacle démarre sur un accident qui ne se passe jamais deux fois de la même façon. Cela implique une part d’improvisation dans le parcours de chacun. De plus, certains moments musicaux sont également improvisés. 

Et celle de l'humour, de la complicité et de fraternité circassienne ? 

Le plus de place possible. 

Vous utilisez parfois des instruments étranges ? Certains ustensiles de cirque sont détournés. Des instruments deviennent des objets de cirque. Pouvez-vous évoquer ces métamorphoses ? 

Dans la logique de recherche en cirque-musical, nous avons tenté de trouver des performances d’ordre circassien avec nos boîtes d’instruments. Vous pourrez y voir notamment du rolla bolla (ou rouleau américain) sur une grosse caisse. 

Quels sont vos projets ? 

Après Tremblay, nous irons jouer en Bretagne, puis en Suisse, à Paris (Montmartre, le 21 juin), puis à Chalon-sur-Saône, au festival Chalon dans la rue.