Khoudia Touré

L’artiste franco-sénégalaise poursuit sa deuxième année de résidence au TLA. Issue des cultures urbaines, elle s’est illustrée dans le monde des battles tout en devenant interprète et chorégraphe. Son projet en cours de création Óró s’est mis en place entre la France, le Sénégal et le Canada. Elle a ensuite traversé l’Europe jusqu’à Athènes, bénéficiant du mentorat de la fondation Rolex et du regard bienveillant de la grande chorégraphe Crystal Pite. Tout est désormais en place pour la construction du dernier acte du spectacle au TLA ! 

Sur scène

Óró prend sa forme finale lors de la grande soirée Nocturne du 27 avril.
Ce travail autour de l’oralité signe la rencontre entre la puissance de la parole et la puissance de la danse, portées par la jeunesse. Khoudia Touré offre un espace de conversation avec le public pour que chacun ajoute sa voix personnelle au récit. 

Avec le territoire

• Avec les jeunes talents issus du territoire : Khoudia Touré s’est accompagnée des jeunes danseuses et danseurs du labo rencontrés l’année dernière pour intervenir auprès des détenus de la maison d’arrêt de Villepinte, des mineurs du foyer Utopia 56 d’Aulnay-sous-Bois, des élèves primo-arrivants du collège Gérard Philipe…
• Cette saison, Khoudia Touré mène un projet CAC (Culture et Art au Collège) avec une classe de 3ème du collège Romain Rolland de Tremblay, autour de la danse et de l’oralité en lien avec le spectacle Óró.  
• Construire ensemble : le TLA est partenaire de ce grand projet de coopération culturelle entre la France et le Sénégal. En miroir des actions menées à Tremblay depuis 2022, la chorégraphe embarque les jeunes danseuses et danseurs du labo tremblaysien à Dakar.
  Au programme : le déploiement du projet entre la maison d’arrêt pour mineurs, l’université Cheikh Anta Diop, ou avec l’association Maggando, rencontres et échanges avec les jeunes du labo sénégalais, jusqu’à jouer, ensemble, la pièce Óró. 

Territoire(s) de la danse 2022

Découverte à Tremblay en tant que danseuse dans Anyway de Sandrine Lescourant, Khoudia Touré nous dévoile au cours de cette nouvelle résidence sa démarche de chorégraphe, tendue entre trois continents. Un projet à l’image de cette franco-sénégalaise, qui rencontre le hip hop lors de son enfance à Dakar et qui s’illustre ensuite dans des compétitions internationales comme le Juste debout ou le SummerDanceForever, qu’elle remporte en 2021 dans la catégorie House Dance. Co-chorégraphe au sein du collectif La Mer Noire pour les pièces Gaou ! et Lowela, elle milite également pour placer l’art au cœur de la transformation sociale. Elle fonde au Sénégal les associations Sunu Street et Maggando, faisant de la danse un moyen profond pour se connecter les uns aux autres et dépasser les frontières imaginaires.

Sur scène

Son nouveau projet de création Óró se met en place dans une collaboration étroite entre Vancouver (Canada), Dakar et Saint-Louis (Sénégal), Lille et Tremblay-en-France. En allant à la rencontre de jeunes adultes de ces trois continents, Khoudia Touré offre l’occasion d’une prise de parole : comment ensuite créer à partir de ce qu’ils ont à dire, en tant que futures générations, en tant qu’actrices et acteurs du monde de demain ? Dans la langue yoruba, au Nigéria, Óró signifie parler, exister, être. Quand la puissance de la danse rencontre la puissance de la parole… c'était le 3 décembre 2022 au TLA !

Avec le territoire

• Labo du 24 au 28 octobre 2022 : Khoudia Touré embarque pendant une semaine des jeunes talents issus du territoire pour intégrer son laboratoire de recherche autour de Óró. Ces danseurs émergents partageront le processus comme un vrai moment d’échange, sur la base du « each one teach one » cher à la chorégraphe, où chacun peut apprendre de l’autre.
• Avec l’Espace Angela Davis de Tremblay-en-France et le temps fort hip hop pendant les vacances d’automne, Khoudia Touré part à la rencontres des danseuses et des danseurs de hip hop amateurs et partage une master class inédite.
• Autour de la question de l’oralité, de l’identité en tant que jeune personne, et du langage du corps, Khoudia Touré mène un projet au long cours avec la classe UPE2A du collège Gérard Philipe d’Aulnay-sous-Bois, ainsi que deux ateliers avec des élèves du lycée Blaise Cendrars de Sevran.
• La chorégraphe met en place un projet d’ateliers à la maison d’arrêt de Villepinte, sur une semaine immersive entre rencontre, récolte de paroles, expression du corps et performance.
• Et si l’on élaborait une passerelle entre la France et le Sénégal ? À développer au cours de la résidence, pour aller à la rencontre d’autres territoires qui défendent un projet artistique et social et construire une plateforme d’échange.