Filipe Lourenço • Compagnie Plan K

La deuxième année de résidence de Filipe Lourenço voit la réalisation de deux grands projets, qui combinent sa curiosité pour les danses traditionnelles et son envie de découverte et de partage.

Sur scène :

Il embarque six danseurs dans sa nouvelle création Goûal (le 7 novembre), après plusieurs semaines de répétitions au TLA et des prémisses qui ont enchanté le public de La belle scène saint-denis à Avignon en 2019. Au programme, une immersion dans l’alaoui, danse traditionnelle guerrière pratiquée du nord du Maroc à l’ouest algérien, dans ses lignes, ses souffles et ses rythmes les plus actuels.

Avec le territoire :

Un rendez-vous à ne pas manquer : Danse le Monde sera enfin dévoilé dans CQFD, après deux années de rencontres, de partage et de transmission autour des danses traditionnelles venues de tous les horizons. Merci aux Bretons d’Aulnay et de sa région, à l’Union des travailleurs réunionnais, à la troupe Kif Kif Blédi, aux associations Athi Parasakthy Kalai Palli, Aldeias de Melgaço et Amizades Do Alto Minho pour avoir transmis leurs richesses à Filipe Lourenço qui fera danser les habitants !

Enfant, Filipe Lourenço pratique assidûment les danses folkloriques du Maghreb en même temps qu’il se forme à la musique arabo-andalouse. Il jouera pendant 12 ans au sein de l’orchestre El Albaycin (oud et kouitra algérienne). Également grand sportif, il n’embrassera pourtant pas la carrière de footballeur, préférant entamer une formation au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers (CNDC). À sa sortie, il est très vite repéré et dansera ensuite pour de grands chorégraphes : Catherine Diverrès, Nasser Martin Gousset, Georges Appaix, Joëlle Bouvier, Michèle Noiret... Il devient un interprète incontournable de pièces de danse contemporaine marquantes comme Tragédie d’Olivier Dubois, D’après une histoire vraie de Christian Rizzo, ou Levée des conflits, Manger, 20 danseurs pour le 20e siècle de Boris Charmatz. C’est ce riche parcours d’interprète qui lui inspire sa première pièce en tant que chorégraphe, Homo Furens, créée en 2016 et qui marque la création de sa propre compagnie Plan K. Dans ce travail, il pose la question de l’interprète à l’aune de la notion de dépassement de soi et de notre capacité à nous mettre au service des autres, en s’inspirant des entraînements commandos et de la gestion du collectif et de l’effort. Il continue de s’interroger sur son propre parcours en 2018 avec Pulses(s), solo qui le replonge dans son héritage corporel et son rapport aux danses et aux musiques traditionnelles. Ce travail déclenche chez Filipe Lourenço le désir d’une pièce de groupe Gouâl autour des danses traditionnelles du Maghreb, qui a vu le jour en 2020.

Le projet de résidence 2019

La résidence prend appui sur la création Gouâl en 2020 de Filipe Lourenço, qui vient poursuivre le travail entamé dans son solo Pulse(s). Il y a travaillé particulièrement la danse Alaoui, danse guerrière masculine pratiquée du nord du Maroc jusque dans l’ouest algérien. Sa démarche a puisé dans le lien entre la danse et la musique, dans la relation au groupe, à la communauté, et dans le renouvellement ou l’actualisation de ces formes ancestrales aux enjeux de notre monde. Dans cette dynamique, il est parti à la rencontre des associations culturelles du territoire à la recherche de formes de danses et de musiques traditionnelles, pour entamer un travail d’échange et de transmission avec différents groupes d’habitants.