Nathalie Béasse • Compagnie Nathalie Béasse
Territoire(s) de la danse 2013
Nathalie Béasse se forme en arts visuels aux Beaux‐Arts puis au Conservatoire National de Région d’Art Dramatique d’Angers. Elle se nourrit des apports du Performing‐Art dont elle rencontre les expérimentations à la H.B.K. de Braunschweig en Allemagne, école imprégnée par l’enseignement de Marina Abramovic et Anzu Furukawa. Des expériences de croisement des formes artistiques, qui de 1995 à 2000, la conduisent à participer au collectif ZUR (Zone Utopiquement Reconstituée) qui regroupe des plasticiens, scénographes et performers.
Elle s’oriente vers une recherche plus autonome et personnelle (Tria Fata, 1997), crée sa propre compagnie en mars 1999 (conventionnée par la DRAC Pays de la Loire depuis 2004). Une première phase de création interroge la relation du corps à l’objet, à la narration, à la frontière du théâtre et de la danse : Trop‐plein en 1999 (prix du jury professionnel et prix du jury étudiant au Festival International de Théâtre des Amandiers de Nanterre en juin 2000), Last cowboys en 2001, Landscape en 2004. Le projet In Situ a constitué une recherche sur la relation au temps, à l’espace et à la présence avec l’introduction de l’image‐film. Quatre prototypes sont créés : doorstep/in situ 1 en mai 2005, goodnight/in situ 2 en février 2006, sunny/in situ 3 en novembre 2006 et so sunny/in situ 4 en mai‐juin 2007. Elle crée Happy Child en 2008. Le Centre National de Danse Contemporaine d’Angers accompagne depuis 2006 la compagnie à travers un laboratoire de recherche et des temps de création. Elle mène depuis plusieurs années des ateliers avec des adolescents psychotiques et a monté en 2008/09 un projet avec des détenus de la Maison d’arrêt d’Angers.
Le projet de résidence
La résidence de la compagnie Nathalie Béasse a pris sa source dans l’idée d’aller plus loin dans nos représentations sur la danse, creusant plus avant dans des projets hybrides. Issue des arts plastiques, Nathalie Béasse rassemble dans sa compagnie aussi bien des danseurs que des comédiens, et ses spectacles flirtent autant avec le texte et les personnages qu’avec le corps en mouvement. Pour la première fois, c’était une création jeune public qui était au cœur de la résidence, et c’était également une nouveauté pour la chorégraphe. Dans un second temps, la compagnie a joué le jeu de la création In Situ en investissant un espace avec une proposition inédite pour la manifestation 3D Danse Dehors Dedans. La résidence a permis aussi d’offrir une visibilité à la compagnie qui n’avait jusqu’alors que très peu d’ancrage en Ile-de-France.
L’atelier « In Situ »
Nathalie Béasse a réactivé ses processus de création autour de l’In Situ avec une classe de 2nde du lycée Léonard de Vinci, dans le cadre d’une classe à PAC. Les lycéens se confrontent aux paysages de leur ville et créent par le médium du texte, de la photo…, avec Nathalie Béasse, Anne Reymann, et Gauthier Pallancher.
18h d’interventions avec 3 artistes, pour 25 élèves.
Restitution sous forme d’expo-photo le 31 mai 2013 lors de la soirée CQFD.
L’atelier « Parent-enfant »
Au cœur de la thématique du conte pour sa création Tout semblait immobile, l’équipe de Nathalie Béasse a mis en place un atelier « parent-enfant » en direction des usagers des services sociaux départementaux (circonscription de service social, PMI). Cet atelier, mené par Erik Gerken, Etienne Fague et Sébastien Lalanne, invite les familles, mais aussi les professionnels du champ social, à un atelier d’écriture collective autour du conte et une mise en corps des récits obtenus.
24h d’interventions menées par 3 intervenants pour 25 personnes.
La sensibilisation à Tout semblait immobile
En pleine création, l’équipe artistique a partagé ses thématiques de travail au cours d’ateliers de sensibilisation en direction de différents groupes :
Couleur et création, 1h30 pour des adultes handicapés mentaux, 10 personnes
Ecole Anatole France : 2 classes de CM1 et une classe de CM2, 4h30 au total pour 74 élèves.
Répétition ouverte Tout semblait immobile
En pleine création Nathalie Béasse a proposé à 30 personnes d’assister à une répétition ouverte.
La diffusion des spectacles de la compagnie
La création Tout semblait immobile a vu sa première au Théâtre Louis Aragon. Le spectacle a été programmé pour trois représentations les 28 et 29 mars 2013.
Une pièce du répertoire a également été programmée dans le cadre de la Nocturne # 2 : Wonderful World.
La création in situ Météorites a été présentée le 21 septembre 2013 dans le cadre de 3D Danse Dehors Dedans.
Le soutien à la création
La création Tout semblait immobile a bénéficié d’une coproduction de la part du Théâtre Louis Aragon, et d’une résidence de création sur le plateau du 26 février au 8 mars puis reprise les 26 et 27 mars 2013, avec apport technique (matériel et personnel).