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Territoire(s) de la danse 2011

Parallèlement à des études musicales et littéraires, Alban Richard rencontre la danse et trouve en elle un horizon de liberté insoupçonné. Il choisit l'aventure de la création chorégraphique. A l'écart des cursus établis, il forge ses outils de danseur. Dès l'âge de vingt et un ans, il est engagé par Karine Saporta au Centre Chorégraphique National de Caen (1994-1998). Par la suite, il dansera notamment pour Christian Bourigault, Christine Gaigg, Odile Duboc (2002-2010), Olga de Soto (2006-2008) et Rosalind Crisp (2008-2009). En 1999, sa pièce/performance Come out, duo sur la musique éponyme de Steve Reich, jette les bases de son univers. La même année, il crée Blood Roses, pièce pour huit danseuses sur les Suites pour clavecin de Purcell. Il fonde l'ensemble l'Abrupt en 2000, rassemblant des collaborateurs déjà fidèles. Alban Richard s'investit en outre dans la pédagogie. Titulaire du Diplôme d'Etat, il a conduit une formation pour des enseignants de l'Education nationale intitulée La contagion insolite du mouvement, de 1999 à 2006 au Théâtre de la Ville de Paris. Régulièrement invité pour donner des stages et des ateliers, il intervient notamment au Centre national de la danse à Pantin, à l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson, aux RIDC, à la Ménagerie de Verre, et à Danse au Cœur. En 2009 il reçoit le prix du Jeune Talent chorégraphique de la SACD. Alban Richard est également accueilli en mission-résidence au théâtre de Vanves en 2006, en résidence de création en 2007 au Centre National de la Danse-Pantin, puis pour trois ans de résidence au Forum du Blanc-Mesnil (2007-2010).

Le projet de résidence

Cette résidence a permis au public de toucher à l’univers artistique de l’ensemble l’Abrupt à la fois dans son rapport avec la musique, avec le corps, et avec le regard d’autrui. Performances in situ, atelier de création de musique et de danse, moments de travail et d’écoute sur le corps…

  • Le lien entre la danse et la musique

Alban Richard a travaillé en 2011 à la construction de sa nouvelle création Pléiades, programmée au Théâtre Louis Aragon le 1er octobre 2011. Entièrement conçue sur la musique de Iannis Xénakis, jouée live par les Percussions de Strasbourg, la pièce travaille sur l’idée d’un concert de musique et de danse : un corps habité par des lignes rythmiques différentes pour mieux jouer et se lier avec la musique, de la séparation à la copie fidèle.

La création autour de In Similar Motion

Parallèlement, Alban Richard a offert à des pratiquants amateurs de musique et de danse « confirmés » de se confronter également à une grande œuvre musicale pour monter ensemble une création autour de In Similar Motion, la musique créée par le grand compositeur américain Philipp Glass en 1969. 6 instrumentistes et 8 danseuses et danseurs (sur 16 auditionnés) amateurs ont créé ce spectacle en ouverture de saison le 30 septembre 2012 au Théâtre Louis Aragon.

Le partenariat opérationnel s’est mis en place avec la Mission des Enseignements et Pratiques Artistiques en Amateur de la direction de la culture du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, qui a financé le projet dans le cadre du Groupe Projet 4. Il a permis une communication du projet aux conservatoires du département sur le volet musical. Le projet s’est organisé autour de 6 musiciennes et musiciens du Pôle Sup’ de La Courneuve-Aubervilliers.

Pour les danseuses et danseurs, le partenariat s’est noué avec le conservatoire de Bobigny, de Sevran, de Pantin, Les Journées Dense Danse, et un accueil des répétitions avec le conservatoire de Tremblay-en-France et d’Aulnay-sous-Bois.

Intervenants : Alban Richard et Agathe Pfauwadel (danse), Aurélien Richard (musique).

Volume horaire : environ 70.

  • Le « prendre soin », ou comment mieux « accompagner »

Accompagner sans se perdre, implication corporelle dans le monde du soin

Alban Richard développe une approche du corps mettant en jeu l’idée d’un corps abstrait, un corps-matière. À travers le projet Accompagner, Alban Richard et la danseuse Agathe Pfauwadel ont proposé également d’expérimenter un travail spécifique sur le corps. Cet atelier a été conçu en direction de celles et ceux qui développent un travail d’aide et d’accompagnement auprès de personnes (malades, handicapés, personnes âgées…). Comment rester à l’écoute de son propre corps et du corps de l’autre, développer un état de réceptivité et d’accueil ? Afin d’enrichir et d’affiner l’accompagnement qu’ils offrent, les participants ont travaillé à rechercher une disponibilité à soi et à l’autre. Les propositions permettent d’amplifier l’attention, c’est-à-dire cet état de réceptivité et d’accueil, qui évite de faire de notre corps un instrument mécanique. Ils ont développé les outils permettant une mise en jeu du corps, de tous les corps. Par le travail de conscience corporelle, les participantes et participants ont tissé les liens entre tonus et relation au monde, et cherché à affiner et déployer leur propre implication corporelle et le dialogue qu’elle sous-tend. Pour que l’accompagnement demeure la rencontre avec le sujet malade.

Un projet réalisé dans le cadre du dispositif « Culture à l’hôpital »

Le projet s’est déroulé avec 27 personnes en deux groupes :

Le personnel de l’Hôpital du Vert Galant de Tremblay-en-France sur 16h d’atelier.

Le personnel des aides à domicile du service du lien social de la ville de Tremblay-en-France sur 12h d’ateliers.

  • « S’évader » du plateau et créer une proximité

Lors de sa résidence, Alban Richard nous a proposé différentes façon de poser un regard sur son travail, notamment en décontextualisant l’œuvre ou en lui donnant un autre espace de jeu. C’était le cas pour deux des pièces de l’ensemble l’Abrupt, programmées lors des Nocturne # 2 et # 3 :

Lacis (live) : un duo d’hommes initialement créé pour un film, et donné à voir lors de la Nocturne # 2 en « live », dans un espace du Théâtre non dédié au spectacle, le public au plus proche des danseurs.

La Bête sauvage voilà voilà à notre image vit et respire : conçu par Valérie Sigward, auteure et éclairagiste de l’ensemble l’Abrupt, sous le regard d’Alban Richard. Cette performance pour deux danseuses se joue de l’espace et place le public de la Nocturne # 3 dans une situation décalée de spectateur.

Les Intrusions chorégraphiques

Parallèlement, Alban Richard a proposé d’investir l’espace public, l’espace privé ou l’espace institutionnel avec ses danseurs au moyen d’intrusions chorégraphiques : des extraits de son répertoire posés ça et là dans l’espace public, troublant le quotidien, qui trouveront sur le territoire de nos villes un terrain de jeu surprenant.

3 intrusions à la Maisons Solemnes du Vieux Pays (Duo issu de la pièce Lointain)

3 intrusions à L’hôpital du Vert Galant (Solo issi de la pièce Chamber Dance)

1 intrusion à la médiathèque Boris Vian (Duo extrait de Lointain)

1 intrusion à l’Hôpital Sainte-Marie de Villepinte (Duo extrait de Lointain).

175 personnes ont assisté à ces intrusions.

Les rencontres-discussion

Le Petit déjeuner musical : En partenariat avec la médiathèque Boris Vian, une rencontre autour des liens musique et danse, de Bach à Xénakis, avec écoute musicale et exposé du chorégraphe.

Ecrans de Danse : En partenariat avec l’Association les Intervalles et France Culture, une rencontre animée par la critique de danse Edwige Phitoussi : visionnage des vidéos d’extraits de spectacles d’Alban Richard, sensibilisation à l’univers de Pléiades.

45 personnes ont assisté à ces rencontres.

La diffusion des spectacles de l’Ensemble l’Abrupt

Lacis (live) : 1 représentation

La bête sauvage… : 1 représentation

Lointain : 6 représentations dans le cadre de « La belle scène Saint Denis » à Avignon

Pléiades, un concert de musique et de danse : 1 représentation

In Similar Motion : 1 représentation

+ 1DJ set de Laurent Perrier

Les temps de résidence de création

  • Répétitions de La bête sauvage… mars et mai 2011
  • Répétitions de Pléiades