Paulo Azevedo • Compagnie Gente (BR)
Territoire(s) de la danse 2010
Paulo Azevedo est né en 1975. C’est au tournant des années 92, alors qu’il entre à la Faculté d’Eduction Physique de l’Université d’Etat de Rio de Janeiro, qu’il découvre concrètement le hip hop. Il écrit une première étude sur le sujet et passe son diplôme en 1996. Depuis, il développe des recherches autour du processus d’identification des jeunes avec le hip hop et participe à l’élaboration de projets de politiques publiques visant à favoriser l’insertion des jeunes originaires des couches populaires dans le monde actif.
En 1998, suite à un grave accident de voiture, il compose avec Taís Vieira son premier spectacle pour une compagnie amateur (Peur), écrit sa première grande étude (Street Dance – du garage à la scène : la formation d’un spectacle) et commence un travail bénévole avec des personnes handicapées. L’année suivante, il fonde son école de danse puis la compagnie Danza Inclusiva (groupe composé de personnes handicapées). C’est à ce moment là qu’il crée, avec Taís Vieira, la Companya Dança de Rua de Macaé, qu’ils renommeront en 2002 "Membros".
Actuellement, Paulo Azevedo est professeur, éducateur, diplômé en sciences physiques, maître en politiques sociales. Il a publié d’autres études comme Danse de rue – en racontant des histoires ou À la découvert des talents dans les écoles municipales de Macaé - une expérience de valorisation de la citoyenneté.
Le projet de résidence
Au cœur de la démarche des Membros : développer un corps hip hop traversé par de multiples influences et expériences, avec l’envie d’en finir avec certains clichés (sur la jeunesse, sur la violence, sur la danse urbaine, sur la féminité, sur le handicap…). Ici, le corps devient un instrument politique de dialogue, à travers un langage authentique propre à provoquer des débats sur les grandes thématiques abordées dans les spectacles.
Sous forme de spectacles, ateliers, projections, conférences, performances, la compagnie Membros a installé ses différents modules en occupant sur plusieurs jours différents types de lieux (théâtre, écoles, prison, rue, conservatoires…) afin d’alimenter une relation à double sens : pour le public et pour les recherches de la compagnie.
- Le corps dans l’institution
Avec Raio X, présenté au Théâtre Louis Aragon, la compagnie a développé une recherche sur le monde marginal qu’est la prison, notamment à partir de textes écrits par des détenus. Pour poursuivre leur questionnement sur le corps dans son lien avec « l’institution », les Membros ont proposé des modules de travail et de rencontres.
Parcours la Culture et l’Art au Collège
26 élèves d’une classe de 5ème du collège Lucie Aubrac à Livry-Gargan. du 1er au 4 mars 2010, 20h d’ateliers en immersion au collège, performance Meio Fio dans la cour, restitution au collège puis au Théâtre Louis Aragon.
Ateliers avec les détenus de la Maison d’arrêt de Villepinte
12h d’ateliers avec un travail sur l’idée de corps-violence liée au processus de création de Raio X. Diffusion de Meio Fio à la Maison d’Arrêt et rencontre-discussion à l’issue.
10 détenus ont suivi l’atelier.
Rencontre-discussion autour de Raio X
1h de rencontre menée par la chorégraphe Taïs Vieira.
80 personnes ont assisté à la rencontre.
- Le corps dans la ville
A l’occasion de la diffusion de la pièce Meio Fio, performance chorégraphique pour espace urbain lors de la Nocturne # 2, nous avons prolongé la réflexion sur le corps et l’art dans l’espace public.
Atelier de formation pour éducateurs spécialisé
Comment le milieu, l’environnement, agissent-ils sur le corps ? Analyse des pratiques avec Paulo Azevedo, en lien avec le travail réalisé dans son centre à Macaé, et atelier de 10h avec 5 éducateurs de l’association Arrimages.
Le corps et l’art dans l’espace public
Avec une classe de 23 élèves de 2nde du Lycée Léonard de Vinci à Tremblay, classe à Projet Artistique et Culturel, 10h d’ateliers dans différents lieux de la ville, restitution avec de la vidéo, diffusion de Meio Fio dans la cour.
Rencontre-discussion autour du Centre Intégré des Etudes du mouvement Hip Hop (CIEMH2)
Créé à Macaé par la compagnie Membros. Rencontre menée par Paulo Azevedo.
20 personnes ont assisté à cette rencontre.
- Autour du hip hop et de la féminité
Florès est une performance de rue née de la rencontre entre des danseuses de la compagnie Membros et des danseuses françaises. Un travail sur l’identité et la féminité, un court format qui est présenté cette saison lors de la Nocturne # 1. La résidence de la compagnie à Tremblay a été l’occasion de prendre un long temps de studio pour faire de la performance Florès une pièce plus aboutie. A terme, la pièce pourrait prendre la forme d’une création plateau. Titre création rue : Bem me quer, titre création salle : Mal me Quer (à la folie / pas du tout).
Hip hop au féminin
> Parallèlement à cette résidence de création, la compagnie Membros a proposé une série d’ateliers de danse pour des danseuses amateurs sur le thème Hip hop et genre féminin. 8h pour 4 groupes.
Intervenants : Tais Vieira, Tishou Kane, Cécilia Fernandez
67 danseuses amateurs ont suivi les 8h d’ateliers.
« Femme et hip hop, ni fragilité, ni féminisme »
Rencontre menée par Tais Vieira et les 6 danseuses du projet Florès
50 personnes ont assisté à la rencontre
- Projet annexe
Avec la Maison de Quartier du Vieux Pays : réalisation d’un documentaire vidéo sur le projet Florès par les Jeunes de la Maison de Quartier. 2 rencontres d’1h avec 20 jeunes et performance de la compagnie lors d’un temps fort de la maison de quartier avec les parents.
La diffusion des pièces de la compagnie
Raio X : 1 représentation
Florès : 1 représentation
Meio Fio : 4 représentations hors les murs
Bem me Quer : travail en cours, 1 représentation
Les temps de résidence de création
Répétitions de Bem me quer du 4 mars au 10 avril.