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Territoire(s) de la danse 2009

Le projet de résidence 2009

La venue de la compagnie Via Katlehong permet le rapprochement entre deux villes et deux cultures qui ne se connaissent pas, mais dont on peut extraire les affinités pour mieux nous interroger sur nos propres vies, nos propres cultures, nos relations à l’Autre et à notre environnement. Le Centre-ville de Tremblay-en-France, qui cristallise à lui seul un grand nombre de questionnements sociaux, économiques et culturels du territoire, se voit ici investit par une compagnie qui porte elle-même, de par sa provenance et son parcours, l’histoire et les traces d’une autre forme d’urbanité, mais aussi, à une autre échelle, d’une autre forme d’exclusion, de pauvreté, de malaise et d’entraves. Comment aller à la découverte de l’Autre tout en se questionnant sur soi-même ? : en favorisant les rencontres, les échanges, en permettant une plongée dans une culture urbaine éloignée de plusieurs milliers de kilomètres, en déliant les corps par la pratique de techniques de danses et de percussions, en déliant les langues autour de la culture sud-africaine, et en sensibilisant particulièrement les jeunes à une démarche artistique tout aussi énergique que contestataire. Il s’agit de faire résonner, à travers cette présence artistique, les parcours de vie des artistes et ceux des habitants de Tremblay-en-France.

  • La dynamique autour de la jeunesse

Dès leur arrivée à Tremblay, les danseurs de Via Katlehong ont manifesté le désir d’aller à la rencontre de la jeunesse, dans l’esprit de vouloir transmettre quelque chose de la culture pantsula et de faire connaître leur pays. Différents projets ont émergé dans les collèges et les lycées de la ville, qui tous allient la pratique de la danse et des percussions corporelles au travers d’ateliers, la rencontre-discussion, et l’impromptu spectaculaire offert par toute la compagnie au sein même des établissements. Une démarche qui se retrouve également dans le travail mené par Via Katlehong en direction de la jeunesse des townships, dont peut facilement s’emparer la jeunesse d’ici à travers la communication aisée et directe qui se joue dans les ateliers de pratique.

Collège Descartes

Une Classe à Projet Artistique et Culturel (PAC) est mise en place pour une classe de 6ème en collaboration avec les classes de SEGPA. Projet fédérateur, qui implique un professeur de français, un professeur d’anglais, et un professeur d’EPS, afin d’amener une classe de 6ème à appréhender la culture sud-africaine et à entamer un travail créatif autour de la danse, du rythme et du texte. Présentation du spectacle sur le plateau du Théâtre lors de soirées de restitutions des 19 et 20 mai.

Tout le collège se saisit également de la présence de la compagnie, notamment à travers la préparation d’un concours d’affiches contre l’apartheid.

En classe d’Anglais, rencontre avec les Via Katlehong.

Collège Ronsard

Toutes les classes de 3èmes accueillent des membres du collectif lors de rencontres-discussions, la plupart en anglais. En fin de parcours, une performance du collectif est organisée dans le réfectoire du collège.

Lycée d’Enseignement Professionnel Hélène Boucher

Pour une classe de Terminale Professionnelle Option Secrétariat, à travers la pratique de l’anglais, découverte de l’Afrique du Sud et pratique artistique autour de la danse et des percussions corporelles.

Une performance du collectif est organisée dans la cour du lycée pour l’ensemble des élèves.

Lycée Léonard de Vinci

Pour ces trois classes partenaires, projet autour de l’Afrique du Sud avec ateliers de percussions corporelles, rencontres et discussion en anglais, et présentations de spectacle. Quatre professeurs (mathématiques, anglais, histoire / géographie, français) sont mobilisés par ce projet.

Découverte de la culture Sud-Africaine pour les classes de 2nde et 1ère, à travers une analyse historique, politique (Présidence de Nelson Mandela), géographique, sociale et artistique (danse, littérature)

Pour la section MGI / Modal, atelier de pratique artistique et rencontres / discussions sur la compagnie Via Katlehong et la vie en Afrique du Sud.

Pour les deux autres classes (2nde européenne et 1ère économique et sociale), travail créatif autour de la danse, du rythme et du chant (anglais, zoulou, sutu), rencontres autour des thématiques de l’exclusion, du racisme, de l’apartheid… mise en perspective avec la culture urbaine aujourd’hui en Seine-Saint-Denis.

Réalisation d’une exposition sur l’Afrique du sud présentée au Centre de Documentation et d’Information du Lycée (classe de 1ère).

Le lycée Honoré de Balzac de Mitry-Mory

Il s’agit d’un partenariat spécifique pour les élèves de 1ère et Terminale présentant l’option danse au bac. Les élèves s’inscrivent dans un parcours autour de la danse avec plusieurs chorégraphes, et à ce titre reçoivent une sensibilisation à la danse pantsula et aux percussions corporelles.

Les petits du Centre de Loisirs Politzer

Ateliers de pratique artistique de percussions corporelles et parcours du spectateur : une dynamique familiale autour de la venue au spectacle de danse encouragée par le travail des Via Katlehong en ateliers au Centre de Loisirs. Réalisation d’un spectacle montré sur le plateau du Théâtre lors des soirées de restitutions.

Foyer d’aide sociale à l’enfance de Montfermeil

Rencontres-discussions et ateliers de pratique.

  • La formation

L’équipe des Via Katlehong s’attache particulièrement à transmettre ses techniques et savoir-faire en danse, en direction de danseurs amateurs ou de formateurs : les élèves du conservatoire (modern’jazz), les élèves en danse africaine de la MJC Caussimon, les formateurs de l’IUFM de Livry-Gargan et les professeurs de danse.

  • La découverte de l’Afrique du Sud et d’une culture

Au Théâtre avec les associations

Une grande rencontre est organisée en partenariat avec l’Association des Femmes Africaines, l’association ATTAC, le comité de Jumelage, en présence d’un journaliste de RFI. Thématiques abordées : L’histoire des Via Katlehong, la vie dans les townships (film), la mise en perspective avec la culture des jeunes en Seine-Saint-Denis.

Une rencontre-discussion co-élaborée avec des associations tremblaysiennes.

Hors les murs, performance dans la ville

Devant la résidence sociale ADOMA (ex foyer Sonacotra), une petite forme spectaculaire pour les résidents suivie d’une rencontre-discussion.

  • La création avec d’autres équipes artistiques

Croisement de deux compagnies en résidence dans deux structures culturelles de la ville. Echange autour des cultures urbaines d’ici et d’ailleurs, sur la thématique des percussions corporelles : Compagnie Via Katlehong, Compagnie Onstap, Compagnie Mood, en Carte blanche avec La Secte Phonétik, à la scène Jean-Roger-Caussimon de Tremblay-en-France.

La diffusion au Théâtre Louis Aragon

Diffusion des pièces de répertoire et de création sur le plateau du Théâtre :

  • Still life with homeless heaven… de Robyn Orlin lors de l’ouverture de saison 08/09
  • Nkululeko lors d’une soirée Nocturne
  • Création de Woza, première en Ile-de-France (a bénéficié également d’une petite résidence de reprise).